#SOSColombia
Au nom de la FEETS-FO, nous tenons à exprimer nos plus vives inquiétudes face aux événements brutaux et atroces qui se sont produits en Colombie ces derniers jours, ainsi que notre rejet le plus total de la violence armée dans ce pays à l’encontre de ses propres citoyens.
L’ordre donné par le gouvernement du Président Ivan Duque a abouti au massacre par la force publique de jeunes et de civils totalement désarmés. Hier soir dans la ville de Cali, plusieurs protestataires ont été tués par la police nationale.
Nous lançons instamment un appel à la Commission interaméricaine des droits de l’homme et aux Nations Unies pour qu’elles interviennent en urgence en Colombie afin de mettre un terme à ce bain de sang et à la violence perpétrée par la police et déchaînée une fois de plus pendant les journées de grève nationale dans diverses régions du pays.
L’impunité en cas de violations des droits de l’homme, la promotion des crimes par l’État colombien en réponse à des manifestations massives et pacifiques n’ont aucune justification. La Colombie doit mettre fin aux violations des droits de l’homme qui continuent à s’amplifier.
Nous comprenons que la meilleure manière de résoudre les problèmes liés au travail consiste à garantir la représentation des travailleurs ainsi que la négociation collective. C’est pourquoi nous réitérons notre appel au gouvernement colombien à nouer le dialogue afin de comprendre les besoins des travailleurs dus à la crise sanitaire, économique et sociale qui découle de la pandémie de COVID-19. Il est urgent d’agir pour éliminer la violence et trouver des alternatives plus justes qui ne se contentent pas d’imposer des réformes sanitaires, fiscales, sociales et des retraites qui sont de nature à appauvrir les plus vulnérables et à aggraver encore les inégalités dans le pays.
Notre syndicat, FEETS-FO, aux côtés du mouvement syndical international, continuera à faire pression pour assurer la protection des droits des travailleurs, les droits syndicaux, le droit de manifester et la liberté d’expression et, avant tout, le droit à la vie.