15 juillet 2025 : Une mise en scène estivale pour annoncer l’austérité

Le 15 juillet dernier, profitant cyniquement du cœur de l’été, le Premier ministre a multiplié les déclarations dramatiques destinées à préparer les esprits à une violente cure d’austérité : « Notre pronostic vital est engagé », ou encore « C’est la dernière station avant la falaise et l’écrasement par la dette. »

Derrière ces phrases catastrophistes se cache une attaque sociale de grande ampleur : 43,8 milliards d’euros de coupes budgétaires dans le prochain projet de loi de finances. La FEETS-FO dénonce ces discours comme autant de mises en scène destinées à légitimer des mesures brutales contre les droits des salariés et des travailleurs.

Parmi les mesures annoncées par le gouvernement figure un véritable catalogue antisocial :

 Suppression de deux jours fériés : un chiffon rouge agité pour détourner l’attention de mesures encore plus graves.

 Réouverture des négociations sur l’assurance chômage : en réalité, il ne s’agit pas d’une négociation mais d’un diktat visant à réduire les droits des salariés.

 Nouvelle déréglementation du droit du travail : notamment la monétisation envisagée de la cinquième semaine de congés payés. Plutôt que d’augmenter les salaires, on propose cyniquement aux salariés de vendre leurs congés pour survivre.

 Gel des prestations sociales : les plus précaires, déjà les plus vulnérables, subiront de plein fouet cette perte de pouvoir d’achat.

 Année blanche pour les barèmes de l’impôt sur le revenu et de la CSG : une manière déguisée d’augmenter la pression fiscale sur les salariés modestes.

 Suppression d’un poste de fonctionnaire sur trois partant à la retraite, voire davantage dans certains ministères : derrière chaque poste supprimé, c’est un service public qui disparaît. Et pour ceux qui restent, c’est blocage des rémunérations hors avancement individuel réglementaire.

À ces mesures s’ajoutent également des coupes dans les dotations aux collectivités territoriales, une pression accrue sur les dépenses de santé – notamment pour les patients souffrant d’affections de longue durée –, la chasse aux arrêts maladies et le gel général du budget de l’État.

Hier encore, en pleine crise sanitaire, le gouvernement proclamait le « quoi qu’il en coûte » pour sauver l’économie. Aujourd’hui, c’est devenu le « quoi qu’il en coûte aux salariés » pour satisfaire les exigences des agences de notation, du FMI et de Bruxelles, et ce sans aucune contribution des entreprises.

Une pétition intersyndicale est actuellement en ligne : https:/www.change.org/p/budget-les-sacrificespour-le-monde-du-travail-ça-suffit Face à ces annonces brutales, la riposte syndicale n’est pas une option, c’est une obligation. La FEETSFO appelle ses syndicats et sections syndicales à préparer pour la rentrée la mobilisation, y compris par la grève, pour faire échec à ce projet d’austérité généralisée.

Paris, le 22 juillet 2025